C'est une boucle que j'avais repérée depuis un bon moment, mais sa difficulté avait toujours pris le dessus sur ma motivation. Jusqu'à aujourd'hui ! La météo est excellente, les jambes répondent bien depuis une semaine, bref tous les voyants sont au vert. Yapuka !
Compte-tenu de la longueur et d'une contrainte d'horaire le soir, je décide de partir tôt, dès que la luminosité le permet. Je suis donc sur le vélo à 6h30 par une température déjà douce qui me permet de ne pas m'encombrer du coupe-vent. A peine deux petits kilomètres de plat pour m'échauffer, ensuite les difficultés commencent tout d'abord pour m'emmener à Uriage via Jarrie et Brié.
Aujourd'hui j'ai fait une spéciale églises
C'est véritablement à partir d'Uriage que les choses sérieuses commencent. Je me hisse vers Saint Martin d'Uriage pour aller chercher les Balcons de Belledonne. Cette route est usante, les bosses s'enchaînent rapidement. Trop même puisqu'à Pinet je manque un carrefour et descends sur Corps. Je me rends rapidement compte de mon erreur mais pour rejoindre mon parcours j'en suis quitte pour remonter par un bon raidar.
Doucement le soleil émerge au dessus du massif, caressant la route et réchauffant déjà l'atmosphère. Voilà qui promet pour cet après-midi !
Le col des Mouilles est grimpé sur un bon rythme sans pour autant faire trop monter le coeur. C'est qu'il en reste des bosses à escalader, pas question de me mettre dans le rouge. De montées en descentes j'atteins le col des Ayes, pour foncer ensuite sur Theys.
Theys marque le pied du col du Barrioz, que je n'ai encore jamais franchi. Ce n'est pas le versant le plus difficile puisque Theys se trouve déjà à plus de 600m d'altitude (le col est à 1041m). Comme je l'ai fait jusque là je maintiens un rythme moyen qui me permet de profiter au maximum des paysages magnifiques du coin. Ce qui ne m'empêche cependant pas de tenir les 1100m/h de VAM. La descente sur Saint Pierre d'Allevard me plaît bien, rapide et sinueuse. J'y croise pas mal de cyclos ce qui n'est guère étonnant puisque la pente est belle et ombragée.
S'en suit une petite transition en fond de vallée que je met à profit pour me ravitailler. La journée va être longue, et vu le final il m'est interdit de tomber en panne sèche. Je n'en suis pas encore là, en attendant je continue à enchaîner les petites bosses du côté de Presle, Le Verneuil, Villard de la Table et La Table.
Le col suivant sera le col de Champ-Laurent. Il n'est pas difficile de ce côté-là et offre de beaux points de vue sur la vallée en contre-bas.
Après une descente technique sur le hameaux des Granges j'enchaîne sur le col du Grand Cucheron, nettement plus raide. Par contre il ne fait guère que quatre kilomètres, rien à voir avec les 12 bornes de grimpée à 7% de son autre versant. Autre versant que je dévale pour rejoindre la vallée de la Maurienne.
Seconde transition pour remonter la vallée sur une grosse quinzaine de kilomètres. Comme tout à l'heure j'en profite pour bien m'alimenter et remplir les bidons. Il commence à faire chaud (plus de 30°C), aussi je m'applique à boire très régulièrement.
Saint Etienne de Cuines... Voilà le gros morceau du jour, abordé après 145km et 3500m de dénivelé. Je ne connaissais pas encore le Glandon par ce versant, et le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai pris le temps de le découvrir. Dès le pied la chaleur m'agresse, je ne me sens pas bien, je cuis. Même en m'aspergeant la tête et la nuque de temps à autre j'ai le plus grand mal à faire redescendre un peu la température. Ma progression s'en ressent, je vois ma vitesse décroître régulièrement.
Je parviens à trouver une fontaine en léger retrait de la route. Je resterai bien cinq minutes la tête sous l'eau fraîche, jusqu'à le froid me fasse mal au crâne. Nouveau plein d'eau (j'en ai vidé deux litres sur les 10 premiers kilomètres d'ascension) et c'est reparti, de moins en moins vite.
Les derniers kilomètres sont vraiment très durs, je dois me faire violence pour continuer à monter. Comment faire autrement d'ailleurs ? Je ne vais certainement pas refaire le tour en sens inverse !
Ouf, enfin le sommet ! Il est bien sûr encombré, je ne m'arrête donc pas et redescends immédiatement vers le barrage de Grand'Maison. Si dans un premier temps j'avais envisagé pousser jusqu'à la Croix de Fer, la fatigue m'en a dissuadé. Vive la descente !
La remontée sur Le Rivier d'Allemont est rude. Surtout après une pointe à plus de 80km/h puisque l'inversion de pente me fait perdre 90% de ma vitesse. Argh...
Dernier plein des bidons (6 litres de passés sur la journée), et je n'ai plus qu'à redescendre la vallée de la Romanche, dans la circulation et avec son habituel vent de face. Une belle journée de vélo !
Le parcours :
La télémétrie :
La sortie en chiffres :
Distance : 225.0 km
Dénivelé : 5060 m
Durée : 9 h 03
Vitesse moyenne : 24.9 km/h
FC moy / max : 139 / 175