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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 20:15

Voilà des mois, pour de pas dire plus, que ce blog végète. Et pourtant, à ma grande surprise, vous êtes toujours nombreux à le visiter chaque jour. Et pourtant, surprise encore plus grande, le speaker de la Classic du Rocher, disputée fin février, m'a questionné sur ce blog à l'arrivée de la course. Sans compter les cyclistes anonymes croisés au hasard des sorties qui m'interpellent. Je ne pensais pas que les 163 articles publiés jusqu'ici avaient eu cet impact.

 

Malgré tout cela ces quelques mots seront les derniers publiés ici. Je passe toujours autant de temps sur le vélo, et même si je me suis orienté sur des distances bien plus courtes que ce que j'ai pu faire par le passé, il y aurait toujours autant de choses à raconter.

 

La première d'entre elle est la création d'un club 100% cyclosport : AGS Cyclosport (AGS pour Alpe du Grand Serre, la station qui nous parraine). Ce club fondé fin 2012 est né autour d'un groupe d'amis, sur vélo comme en dehors. Un groupe qui a la même vision du vélo, le même goût de l'effort gratuit, de préférence en montagne.

 

Si vous souhaitez continuer à me suivre, et par la même occasion suivre le club, je vous invite donc à visiter notre site :

 

Logo-AGS-Cyclosport-1.jpg

 

 

A très bientôt !

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:46

Presque 6 mois de silence. Mais je tiens a rassurer ceux qui se sont inquiétés (Cyrille, Philippe, et les autres...) tout va bien !


Cette saison cycliste n'a pas été à la hauteur de mes espérances, rythmée par les casses mécaniques et les douleurs chroniques au dos. Ajoutez là-dessus une surcharge non pas pondérale (quoique...) mais professionelle et vous avez le cocktail idéal pour délaisser ce blog que vous êtes encore nombreux, à mon grand étonnement, à visiter quotidiennement. Voici donc trois listes qui résument ma saison.

 

Les déboires du bonhomme

 - 2 chutes

 - une dizaine de fois le dos bloqué

 - une blessure au pied

 

Les casses matos

 - 2 roues arrières

 - 2 compteurs

 - 1 dérailleur arrière

 - 1 dérailleur avant

 - 1 paires de leviers

 - 1 pédalier

 - 1 selle

 - 2 paires de pédales

 - 1 paires d'étriers de freins

 

Les résultats

 - Scott 1000 Bosses : 30ème au scratch, 77ème caté

 - Raid des Alpilles : abandon

 - Ardéchoise : abandon

 - Raid Extrême Vosgien : on n'en parle même pas

 - EDT n°1 : 183ème au scratch, 69ème caté

 - Arvan Villards (petit parcours) : 9ème au scratch, 5ème caté

 - Raid du Bugey (petit parcours) : 2ème au scratch, victoire caté

 

2011 se termine en roue libre, mais 2012 est déjà en tête. Encore une ou deux semaines difficiles au boulot et l'heure sera à la préparation de la nouvelle saison, avec quelques changements de pratique et d'organisation.

 

A suivre !

 

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 17:34

Depuis samedi dernier je suis revenu en Provence, pour la semaine. Si le premier week-end ne m'a pas permis de sortir le vélo (par contre j'ai redécouvert le Mistral !) je met les bouchées doubles depuis. Après une belle séance de travail de force dans les Dentelles de Montmirail mardi, c'est Ventoux que je vise ce jour avec comme objectif de faire tomber la barre des 1h20 qui m'a échappée de peu - 1h20'47 - il y a maintenant 3 ans (déjà !).

 

Par contre pas question de me contenter d'une grimpée sèche, une cinquantaine de kilomètres d'approche me permettront de bien m'échauffer. Pour ce faire je retrouve mes vieilles habitudes et prends la direction de Pernes les Fontaines, Saint Didier puis Vénasque. Ces routes sont bordées de cerisiers croulants sous de belles quantités de fruits bien rouges.

 

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Le temps est idéale pour "faire un chrono" dans le Ventoux. Un léger voile nuageux empêche le soleil de cogner trop fort sans toutefois occuper le sommet du Géant, ce qui aurait compromis la tentative. Par contre nombreux sont les cyclistes que je croise avec manchettes, voir jambières, alors qu'il fait tout de même plus de 20°C.

 

Les petites bosses font ressortir la fatigue de la veille. Les jambes ne répondent pas forcément bien aux sollicitations, laissant un petit doute s'immiscer dans mon esprit. Je sais que je suis largement capable de faire cette ascension en moins d'1h20, les chronos réalisés dans le Luitel ou le col de la Morte ses derniers temps en attestent, mais il est long ce Ventoux. Je me souvient très bien les tentatives infructueuses par excès d'optimisme, les coups de barres dans les derniers hectomètres qui m'ont collé à la route. Ne suis-je pas en train de me lancer dans une nouvelle galère de ce genre ?

 

Pour le moment cela ne m'empêche pas d'avancer, et de redécouvrir des routes qui ont parfois sensiblement changées depuis mes dernières visites. Ce qui ne change pas c'est la difficulté de faire cohabiter cyclistes et automobilistes pressés, voir totalement irrespectueux du code de la route. C'est à se demander si il s'applique dans cette région.

 

Mallemort, Méthamis, Mormoiron, la traversée de ces villages me rapproche petit à petit du pied du Géant de Provence. La densité d'adeptes de la petite reine augmente, tout comme le nombre de langues que j'entends parler. Nous sommes nombreux à vouloir nous faire mal aujourd'hui !

 

Dernier rond-point, la ligne au sol... top chrono ! Je m'applique à rouler très calmement tant que la route ne s'élève pas réellement. Les premières pentes "d'échauffement" jusqu'au fameux virage de Sainte Estève ne font que confirmer mes sensations : j'ai les jambes dures. Peu importe, je dois avoir assez de marge pour atteindre mon objectif. D'ailleurs la vitesse que je parviens à maintenir dans les premières rampes font remonter la confiance. Je passe devant le Pavillon de Rolland en moins de 28 minutes, c'est tout bon.

Mais doucement il devient plus dur de maintenir le rythme sans me mettre dans le rouge. La vitesse chute d'1km/h, puis d'un autre, que je ne parviens à regagner qu'à grand-peine lorsque la pente s'adoucie un peu. Plus que 2km avant le Chalet Reynard, un coup d'oeil au compteur m'indique que je suis tout juste sur les bases de 1h20. Ça va être tendu, il va falloir que j'aille le chercher ce chrono. Du coup dès que la pente le permet je retombe une dent, pour grappiller la moindre seconde qui est à ma portée.

Voilà le Chalet, après 55'45 de grimpée. Le vent, jusque là inexistant, me cingle le visage. Le Mistral soufflerait-il sur ce sommet dégarni ? Non, ce n'était qu'un courant d'air qui n'entravera pas ma progression. Le dos commence à me faire souffrir, encore. Je l'occulte, ce n'est lui qui me dictera une nouvelle fois sa loi. Si près du sommet plus rien ne peut m'empêcher de me dépouiller.

Ces ultimes kilomètres se passent bien, reste le dernier à négocier. A chaque ascension j'ai dû lutter pour ne pas m'écrouler à ce moment, mais pas cette fois. Au col des Tempêtes le chrono en est à 1h17 tout rond, il ne me reste que 3 minutes pour faire les 800 mètres qui me séparent du sommet. A fond, je fini pied au plancher avec ce qu'il me reste comme énergie, alors que les crampes commencent à poindre. Dernier virage, dernière rampe debout sur les pédales : 1h19'29. Objectif atteint.

 

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Si en bas le temps était idéal, à 1912m d'altitude il fait plutôt frais. Le soleil est totalement masqué et une légère brise renforce la sensation de froid. Je me couvre rapidement avant de savourer ma récompense : de la crème de marrons. Comme d'habitude une fois les beaux jours installés il y a beaucoup de monde. J'observe toute cette agitation en dégustant ma crème de marrons, les touristes en short surpris par la fraîcheur, les cyclos plus ou moins fatigués mais tous heureux d'en avoir fini. Je ne traîne quand même pas trop en m'engage dans la descente vers Malaucène.

 

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Le premier kilomètre est vraiment froid. Heureusement cela ne dure pas et je peux enfin me libérer sur cette route que je connais par coeur. Dans la grande ligne droite sous le Mont Serein je rattrape deux motards en promenade et profite de leur aspiration pour gagner encore quelques km/h. Le compteur frôle les 100km/h sans toutefois les atteindre, autant dire que le freinage pour aborder l'épingle au bas de cette ligne droite est musclé. J'adore ! Le reste de la descente est plus calme, avec néanmoins une seconde portion à près de 90km/h. A Malaucène une pause s'impose, pour faire le plein des bidons et enlever manchettes et coupe-vent.

 

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Le retour au bercail se fait par des routes sans difficultés, en passant par Le Barroux, Beaume de Venise puis Sarrians. Ces kilomètres en plaine sont mis à profit pour faire remonter un peu une moyenne mise à mal par le Ventoux, mais sans trop forcer pour ne pas réveiller les crampes qui semblent toujours aussi proches.

 

La sortie en chiffres :

Distance : 136.4 km

Dénivelé : 2170 m

Durée : 4 h 42

Vitesse moyenne : 29.0 km/h

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 21:37

La météo exceptionnellement chaude de ses dernières semaines est problématique pour les réserves hydriques de nos régions. Par contre cela permet de nous attaquer à des cols à plus de 2000m dès la fin avril, ce qui est tout aussi exceptionnel.

 

En ce mercredi après-midi c'est la Croix de Fer qui a retenu mon attention. J'aime ce col, son ambiance, son calme. Déjà le 6 avril j'avais tenté une ascension, mais j'ai été stoppé par une coulée infranchissable avec un accoutrement cycliste peu après le barrage de Grand'Maison. Par contre j'avais ressenti quelque chose de très particulier sur cette route encore fermée à la circulation. : la montagne imposait sa puissance et son hostilité.

 

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Il en est tout autrement maintenant. La route est ouverte depuis déjà une quinzaine de jours, pour le plus grand bonheur des amateurs de routes de montagne. Aussi l'objectif de cette sortie du mercredi après-midi est tout trouvé.

 

Je m'approche en voiture jusqu'à Allemont, évitant ainsi de remonter la vallée de la Romanche en vélo. Plusieurs zones sont en travaux, ce qui rend cette portion de route déjà peu agréable en temps normal encore moins engageante. Et comme ça j'ai plus de temps à passer dans les pentes. Le contenu de cette première journée de montagne est simple : des allers-retours dans les cols tant que les jambes répondent.

La mise en route est difficile, à froid et l'estomac plein, d'autant plus que les premières rampes ne sont pas les plus faciles. La traversée du River d'Allemont offre un premier répit.

 

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A partir de là les sensations reviennent peu à peu, ce qui me permet non pas de monter le rythme mais de profiter des paysages. Je parviens rapidement au barrage derrière lequel je découvre une retenue d'eau bien amoindrie, signe du manque cruel d'eau.

 

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Il n'y a pas une voiture, pas une moto, pas même un vélo. Tout est calme, je n'entend que le sifflement caractéristique des marmottes lorsque j'en croise une d'un peu trop près.

 

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Les derniers kilomètres sont un régal, dans une ambiance de haute montagne que j'affectionne particulièrement depuis que je me suis installé dans la région.

 

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Courte pause au sommet pour me ravitailler et enfiler un coupe-vent, et me voilà déjà dans la rapide descente qui me ramène à mon point de départ. Je profite du peu de circulation pour me faire plaisir, tout en restant très prudent aux endroits les plus délicats. Le sort du malheureux Wouter Weylandt nous rappelle que si le vélo permet d'atteindre des vitesses grisantes il n'en reste pas moins un sport qui expose plus que tout autre ses pratiquants à de réels dangers. Le plaisir oui, mais pas à n'importe quel prix.
De retour au pied de la Croix de Fer je prend la direction de Vaujany pour aller chercher mon deuxième col à plus de 2000m de la journée : le col du Sabot. Sa longueur, 14km, et sa difficulté, 9.2% de moyenne, en font un obstacle redoutable. Mais sa rudesse est largement compensée par la beauté des paysages qu'il offre.
Quelques gouttes de pluie se font sentir à la sortie de Vaujany, mais pour le moment l'orage reste bien accroché sur les sommets, du côté de l'Alpe d'Huez. Pourvu que ça dure !
Je retrouve l'ambiance alpestre une fois passé le hameau de La Villette. La route serpente au milieu des alpages encore désertés. Ce sont une nouvelle fois les marmottes qui m'accompagne tout du long de cette longue et belle ascension.
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Sur le haut il reste encore de beaux restes de coulées de neige qui débordent largement sur la route. Évidemment celle-ci n'est absolument pas dégagée, il faut attendre la fonte naturelle pour pouvoir l'emprunter. En vélo ça passe, même si en certains endroits il ne reste que quelques dizaines de centimètres pour placer les roues (voir moins !).
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Nouvelle courte pause au sommet pour m'habiller avant la descente. Avec l'arrivée de gros amas nuageux la température a fortement chuté, une bonne dizaine de degrés de perdus. Cette descente n'a rien à voir avec la précédente, la route étroite et dégradée impose une vitesse raisonnable, rarement au dessus de 50km/h.
En revenant à La Villette je trouve une route bien mouillée. Je suis encore passé à côté de l'averse alors je continue, d'autant plus que la fatigue n'a pas encore pris le dessus sur l'envie. A la sortie de Vaujany je bifurque sur la route du Bessey, encore un cul-de-sac : seulement 5km mais à plus de 10% de moyenne.
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Cul-de-sac veut dire route déserte, encore une fois. C'est comme ça qu'on en profite le mieux, non ? Par contre ce coup-ci je hausse le rythme afin de ne pas prendre l'orage qui doucement dégouline des sommets pour enserrer les vallées. Si je ne me bouge pas un peu je vais finir trempé.
Au sommet la vue depuis la table d'orientation est magnifique. Il faudra que j'y revienne par beau temps pour mieux en profiter, car là la pluie rétrécie considérablement l'horizon ce qui a pour effet d'amplifier l'étroitesse des vallées.
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Cette fois il est grand temps de retourner à la voiture. La route reste sèche jusqu'à retrouver celle descendant des cols du Glandon et de la Croix de Fer, mais ensuite elle est totalement détrempée. Plus je me rapproche d'Allemont plus la pluie s'intensifie, il ne fallait pas insister plus longtemps.
La sortie en chiffres :
Distance : 99.7 km
Dénivelé : 3590 m
Durée : 4 h 40
Vitesse moyenne : 21.3 km/h
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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 22:41

Ma préparation au REV est basée sur un paramètre unique : l'assimilation de l'effort. J'augmente très régulièrement la durée des sorties longues, n'écoutant que les informations que mon organisme me renvoie pour planifier les suivantes. Voilà pourquoi je me suis permis de doubler ce week-end deux belles virées alors que l'objectif est encore très éloigné. Je sais que je peux encaisser sans broncher et que la récupération sera bonne.

 

Samedi matin, je traîne un peu avant de partir puisque j'ai la journée de libre. La journée étant prévue particulièrement chaude pour la saison cela me permet d'adopter tout de suite pour une tenue légère.

8h30, me voilà en route pour 7h de selle avec l'idée d'aller poser mes roues sur des routes nouvelles mais aussi de faire un peu de dénivelé. Je ne me suis pas fixé de parcours avant de partir, comme souvent maintenant je laisse mes envies tracer le chemin au fur et à mesure des kilomètres. Ces premières envies me conduisent jusqu'à Saint Barthélémy après avoir traversé Vif puis Le Gua. Le col de l'Arzelier n'a pas mes faveurs en ce moment, je préfère grimper jusqu'au Vernay, bien au soleil.

 

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Il n'est que 9h30 et les manchettes sont à peine nécessaires pour la courte descente sur Saint Guillaume. Comme souvent je poursuis vers Monestier de Clermont puis le col du Fau pour ensuite descendre sur le pont de Brion. Je me bride dans les parties montantes en pensant à la journée du lendemain, pas toujours facile de se contenir quand les jambes ont de la ressource.

 

Plutôt que de remonter jusqu'au col de Cornillon je choisis d'emprunter des routes plus calmes en passant par Lavars, Sandon puis Le Percy. C'est un coin que je ne connais pas encore très bien, et je découvre de belles routes très tranquilles et fort agréables. Alors je continue la visite des villages : Monestier du Percy, Serre des Bailes, Prébois...

 

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Sans être difficiles ces routes ne sont jamais plates. Sur un rythme calme c'est très agréable, avec plus d'intensité cela pourrait se révéler bien plus usant. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, je profite au maximum de l'absence de circulation. Je ne croiserai guère que deux ou trois tracteurs et... une salamandre :

 

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Je poursuis, toujours sur les axes secondaires, jusqu'à Mens. Même sur des routes plus importantes cela reste très calme, cela m'étonne un peu avec cette météo. Le col Accarias n'est qu'une formalité avant la longue descente vers le pont de Ponsonnas, dont la dernière partie dans les gorges du Drac sur une route sinueuse est un régal pour ceux qui aiment se faire plaisir en descente.

 

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Avec le vent de sud qui vient de se lever la remontée qui s'ensuit passe très bien malgré quelques passages pentus. Une fois sur la N85 je ne la suis que sur deux petits kilomètres dans le sens descendant avant de retrouver le calme en bifurquant vers Malbuisson. Encore une route que je ne connaissais pas.

 

Je ne m'engage pas vers Valbonnais. J'avais bien envie de tirer jusqu'à Bourg d'Oisans mais la circulation y est toujours stressante. Aujourd'hui je préfère rester sur des routes moins fréquentées. Donc je vais vers Siévoz pour ensuite grimper jusqu'à Oris en Rattier où je fais une courte pause pour remplir les bidons. Le faux-plat descendant qui suit est rapide, surtout avec vent favorable, sauf que :

 

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Dans le hameau des Eyverras il n'y a plus de route ! Et en plus la terre est meuble par endroits, sous l'effet de mon poids j'ai tendance à m'enfoncer un peu trop. Bon ce ne sont que 200m à passer, ensuite je retrouve l'asphalte bien lisse.

Que me dit mon envie du moment ? Le col de la Morte ? Non je préfère Malissol pour ensuite aller chercher les Corniches du Drac.

 

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Pour cela il me faut redescendre jusqu'à La Mure, que je traverse rapidement avant de me diriger vers Prunières puis Mayres-Savel. Sur cette portion de route je croise quelques cyclistes, tous en manches longues, voir même jambières. Il fait plus de 20°C, visiblement il doit être psychologiquement difficile d'adopter une tenue estivale début avril. De mon côté je suis en train de rôtir, je sens que je vais avoir droit à mon premier coup de soleil de la saison.

Les Corniches sont toujours aussi belles. Le niveau du lac artificiel du barrage de Monteynard est particulièrement bas, découvrant la roche nue.

 

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Il me reste encore du temps, donc après être descendu au Vivier je remonte jusqu'au Mollard plutôt qu'à Monteynard. Ainsi je peux ensuite rejoindre la Motte d'Availlans puis Notre Dame de Vaulx. J'hésite à pousser jusqu'au col des Creys, mais un coup d'oeil à l'heure m'incite plutôt à rejoindre directement Laffrey. Ainsi je peux descendre sur Séchilienne plutôt que de devoir composer avec des automobilistes toujours réfractaires à l'idée de se faire doubler par un vélo dans la rampe de Laffrey.

 

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Une dernière petite boucle du côté de Jarrie pour passer les 7h et voilà la première journée de ce beau week-end terminée.

 

Non pas tout à fait. Le soir même débarquent Cricri, Bruno et Valex venus faire le BRM 300 de Grenoble le lendemain. Retrouvailles joyeuses autour d'une bière et du traditionnel plat de pâtes avant une courte nuit. Je tairai ce qu'il s'est passé durant cette nuit-là, des réputations étant en jeu, mais certains ont pris du bon temps...

 

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Dimanche matin, 2h. Dur le réveil, surtout en ayant pu trouver le sommeil que vers 23h30. Juste le temps d'avaler le petit déj' et de se préparer, à 3h tout le monde lève le camp pour se rendre au départ du BRM. Mes compagnons m'abandonnent puisqu'ils s'y rendent en voiture (pour pouvoir rentrer directement le soir, ayant pas mal de route à faire pour certains), quant à moi habitant à 15km je ne pouvais faire autrement que de m'y rendre à vélo.

Il y a pas mal de monde inscrit, environ 150 courageux venus préparer Paris-Brest-Paris. Parmi eux je retrouve quelques têtes connues comme Sophie Matter ou Olivier Buisson (encore venu bouffer des bornes à la vitesse grand V), les amis : Brigitte, Michel, Yann et tous les autres déjà rencontrés en diverses occasions.

 

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Avec Jean-Pierre et Michel (merci Brigitte pour la photo)

 

Il était prévu que nous fassions ce BRM à deux, avec Yann (qui m'accompagnera sur le REV, tout comme Cricri), en ayant comme objectif de mettre moins de 12h pauses comprises. Je décline donc la proposition d'Olivier... pour le moment.

 

A 4h pétantes le départ est donné, derrière les ouvreurs qui nous guident jusqu'à la sortie de Grenoble par la piste cyclable longeant le Drac. Une fois lâchés sur la route Yann prend tout de suite la poudre d'escampette, je le suis en me demandant combien de temps il compte tenir ce rythme. Nous sommes rapidement à Vif, où malgré le fait que je sois à 10km de chez moi et les indications du GPS de Yann je m'entête à vouloir emprunter une route qui me tente bien. Bien sûr après quelques minutes nous devons faire demi-tour, perdus sur ce qui est devenu un chemin...

 

Nous retrouvons le parcours là où nous l'avons quitté comme le veux la règle (nous n'avions d'ailleurs pas d'autre choix), avec maintenant du monde devant. Autant de petites loupiotes rouges à aller chercher ! Les premiers kilomètres du col du Fau sont montés bon train, les groupes de cyclos rapidement remontés. Au sommet nous sommes trois, mais dans la descente irrégulière nous nous retrouvons de nouveau tous les deux. Au pied du col de la Croix Haute nous distinguons un nouveau groupe devant, l'effort est maintenu jusqu'à le rattraper. Olivier s'y trouve, il n'y a donc plus personne devant. Nous nous retrouvons donc à 6 pour finir ce second col avec un vent de face assez sensible sur les derniers hectomètres.

 

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C'est dans les premières lueurs du jour que nous attaquons la descente. Dans les premières lueurs du jour et dans le froid, la température chute à seulement 1°C alors que nous approchons du premier contrôle à Aspres sur Büech, peu avant 7h30. Vivement le soleil, je commence à avoir les pieds engourdis, pour d'autres ce sont les mains.

 

La pause est courte, nous repartons en direction du col de Cabre. J'accuse un peu le coup, pas tellement physiquement puisque les jambes répondent bien mais je suis fatigué, une insidieuse envie de dormir. Aussi je monte ce dernier col (déjà !) à ma main, me laissant volontairement décrocher.

 

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Nous avons retrouvé le soleil avec bonheur dans cette ascension facile. La descente n'est pas froide, nous pouvons en profiter, d'autant plus que la route est belle et les paysages attrayants. Nous prenons un dernier coup de froid brusquement, à Beaurières, une fois bien calés en fond de vallée.

 

Les kilomètres me semblent bien longs. Je me suis habitué aux parcours montagneux, aux routes tortueuses. Celles-ci sont composées de longues lignes droites monotones. Ça ronronne comme dirait l'insatiable avaleur de kilomètres de Saint Marcellin.

 

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Ca défile vite. Nous arrivons à Crest, soit environ 200km de parcourus, à 10h30. Avec Yann nous décidons de faire une pause plus longue que nos compagnons, j'ai besoin de me refaire et de manger un peu plus consistant. Nous repartons après un quart d'heure, repus et dans une tenue plus conforme à la température devenue douce, cap au nord avec le vent comme nouvel allié.

 

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Faut bien la nourrir cette grande carcasse ! (photo Olivier B.)

 

J'ai retrouvé des forces, la fatigue a disparu. Les lignes droites presque plates s'enchaînent, heureusement agrémentées de jolis villages et de "portes d'entrée" dans ce Vercors que je ne connais pas encore de ce côté-là. Je me laisse guider par Yann et son GPS, bien pratique quand on ne connait pas la route à suivre. Et plus on avance mieux je me sens maintenant.

En arrivant à Hostun des panneaux de déviation sont mis en place. Peu importe, en vélo on passe partout, nous poursuivons donc, pour tomber en pleine fête !

 

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Pardon, pardon, pardon... nous passons (à pied bien sûr) dans la foule étonnée, parfois amusée.

Dernier pointage à Saint Nazaire en Royans, court intermède avant de retrouver les lignes droites (je sais, j'insiste, mais qu'est ce que ça m'a semblé long !). C'est avec un certain soulagement que je vois la piste cyclable se profiler, contrairement à Yann qui visiblement ne l'apprécie pas.

 

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Alors que plus les kilomètres défilent mieux je me sens, c'est tout l'inverse pour Yann. Les bornes commencent à peser dans les jambes. A mi-chemin de cette voie verte nous faisons une dernière halte, comme pour faire durer le plaisir de cette nouvelle belle journée de vélo.

 

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Un dernier effort pour rejoindre le point de départ, 10h40 après avoir débuté ce BRM. Je quitte Yann un petit moment pour rentrer chez moi, lui va retrouver sa famille avant de venir "fêter" ce 300 autour d'une petite mousse bien méritée. En plus nous sommes rentrés à l'heure pour voir l'arrivée du Tour des Flandres !

 

Ce premier week-end de test est très positif. Avec plus de 520km parcourus sur ces deux jours à des vitesses très correctes en ne dormant que 2h30 je dépasse assez largement mes attentes. Certes la météo a été favorable, mais ça fait quand même du bien au le moral et c'est une très bonne indication pour la suite de la préparation.

 

Le week-end en chiffres :

 

Samedi

Distance : 184.8 km

Dénivelé : 3300 m

Durée : 7 h 02

Vitesse moyenne : 26.3 km/h

 

Dimanche

Distance : 341.4 km

Dénivelé : 2700 m

Durée : 10 h 55 (hors pauses)

Vitesse moyenne : 31.3 km/h

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 17:46

Que c'est bon de pouvoir enfin rouler en cuissard et maillot manches courtes ! Le printemps n'a pas manqué son entrée et cela a sur le moral du cycliste un effet euphorisant. On se sentirait pousser des ailes.

Comme pratiquement tous les mercredis après-midi je dispose d'une demie-journée pour placer en semaine une sortie "moyennement longue". Pour certains c'est déjà beaucoup de kilomètres pour ce début de saison, mais pour d'autres ce n'est qu'un simple échauffement.

 

Mon début de sortie est classique, comme la température est particulièrement clémente j'ai fait le choix de prendre un peu d'altitude et de débuter par le plateau Matheysin. Je quitte donc la vallée à Séchilienne pour doucement monter sur Laffrey. Les sensations sont bonnes, mis à part le dos qui semble vouloir recommencer à me titiller de temps à autre. En faisant attention à ma position sur le vélo cela reste très supportable et surtout maîtrisable.

Un petit courant d'air aidant j'atteins Laffrey seulement 55 minutes après avoir quitté Champ sur Drac. Comme à mon habitude je contourne les lacs pour l'est en passant par Cholonge, Villars Saint Crhistophe, Saint Honoré puis Nantes en Ratier. Par contre j'évite le col de Malissol et décide de redescendre vers La Mure.

 

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Ça file tout seul, sous l'effet du soleil et de sa douceur bienfaisante. Je ne traverse pas La Mure mais prends la direction de Sousville sur une route cette fois parfaitement sèche, contrairement à la dernière fois où j'avais crépi le vélo et son pilote par la même occasion d'une épaisse couche de bouse humide.

 

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La descente se poursuit vers le pont de Posonnas, rapide avec de larges courbes. Est-ce un regain de confiance par ces températures, toujours est-il que cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à prendre de la vitesse en descente.

Juste après avoir passé le pont je m'engage sur la gauche en direction de Saint Sébastien. Je ne connais pas encore cette route dont les lacets avaient attiré mon attention sur la carte. Lacets cela veut dire bonne pente, donc bonne grimpette. En effet la petite route prend rapidement de l'altitude au dessus du pont.

 

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Ce ne sont que deux kilomètres de montée à bon pourcentage, vite avalés sur un revêtement impeccable. Passé un court mais sombre tunnel cela devient un faux-plat jusqu'à Saint Sébastien.

 

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Je n'ai pas fait de plan de route avant de partir, ce sont les sensations et les envies du moment qui guident mes roues. Ainsi après Saint Sébastien j'ai envie d'aller vers Mens, donc de passer le col de Saint Sébastien. En fait de col c'est un faux-plat dans la continuité des kilomètres précédant le village, ne nécessitant même pas l'emploi du petit plateau. S'ensuit une courte descente sur Mens mise à profit pour me ravitailler.

 

J'aime bien venir rouler par ici, de belles petites routes s'offrent à nous. Aujourd'hui je choisis de descendre vers Clelles, toujours en faux-plat, avant de pratiquement faire demi-tour pour remonter sur Cornillon en Trièves. Cette route présente un premier kilomètre plutôt raide avant de s'adoucir, permettant ainsi de profiter pleinement du calme reposant de ce coin de campagne.

 

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Je retrouve un peu plus de vie (automobile) en regagnant le col de Cornillon. La descente sur le pont de Brion est encore une fois rapide, malgré un petit vent défavorable. Dans la montée qui suit pour rejoindre Monestier de Clermont je perçois les premiers signes de fatigue, les jambes commencent à accuser le coup. Mais comme ce ne sont pas elles qui décident, du moins pour le moment, il n'est pas question de prendre le chemin du retour.

 

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Après la Matheysine et le Trièves je vais aller visiter un autre coin que j'aime : le Vercors. Avant cela j'applique la méthode ravitaillement de Brigitte : la crème de marron. Miam, voilà qui redonne force et envie ! Ainsi revigoré c'est toujours avec entrain que je m'attaque à la bosse reliant Saint Guillaume à Saint Andéol. Là encore la pente est soutenue pendant une paire de kilomètres, mais quel spectacle :

 

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Comment ne pas tomber amoureux de cette région ? Certes il faut "un peu" de condition pour pouvoir pleinement en profiter, mais la difficulté est bien vite oubliée quand on a sous les yeux de tels panoramas. En plus j'arrive tout juste au moment où le soleil disparaît derrière les crêtes rocheuses, la lumière semble éclater sur la montagne.

 

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C'est un peu à regret que je quitte ce lieu, non pas en passant le col de l'Arzelier (n'ayant pas pris de coupe-vent je redoute un peu la descente versant nord) mais en descendant de nouveau vers Saint Guillaume après avoir traversé Château Bernard. Je ne retourne pas à Saint Guillaume, c'est la grimpée sur Miribel Lanchâtre que je vise. M'étant éloigné des falaises du Vercors je retrouve le soleil dans cette nouvelle ascension.

 

Il est temps de redescendre dans la vallée, et ainsi de gagner les quelques degrés perdus en cet fin d'après-midi. La traversée de Vif puis de Varces est rapide, le compteur ne passe pas sous les 40km/h. Histoire d'arrondir le kilométrage du jour je ne rentre pas tout de suite mais décide de faire un crochet par Champagnier puis Jarrie.

 

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Encore une bien belle après-midi de vélo qui s'achève. J'avais bien envie de rouler plus mais point trop n'en faut, il faut savoir rester sage et ne pas brûler les étapes. Vivement le week-end !

 

La sortie en chiffres :

Distance : 150.8 km

Dénivelé : 2670 m

Durée : 5 h 21

Vitesse moyenne : 28.2 km/h

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 17:14

Et oui, j'ai retrouvé le temps d'un week-end mes anciennes routes d'entraînement... et le petit vent du coin ! Afin d'allier au mieux ce moment en famille et la préparation au REV il a été convenu que je coupe ma sortie du jour en deux afin de pouvoir partager les repas. Cela laisse suffisamment de temps pour se faire bien plaisir.

 

Pas de départ aux aurores, je ne décolle qu'après 8h. Le vent est encore modéré, la température clémente (vive le sud !). Je reprends vite mes habitudes et pars en direction de Pernes les Fontaines. Ensuite commencent les petites grimpettes pour finir la mise en chauffe en allant sur Saint Didier puis Vénasque.

 

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Pas question de rester dans la plaine, il me faut ma dose de dénivelé même si il sera difficile d'atteindre ce que je fais habituellement sans aller chercher le Ventoux. Ce sera donc plus modestement les Monts de Vaucluse, à commencer par le col de Murs. C'est aussi pour moi un moyen de comparer mes sensations dans une bosse que je connais par coeur maintenant que je suis plus entraîné à grimper.

 

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Par prudence je choisi le petit plateau, mais j'aurais pu garder la plaque tout du long. Après une semaine de repos forcé (merci la sciatique) les jambes répondent merveilleusement bien ce qui me permet de conserver un rythme très convenable sans pour autant me griller prématurément. Je retrouve mes repères sur une route qui est toujours en aussi mauvais état.

 

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Peu de vent au sommet, peut-être bénéficierai-je de sa clémence ? Et bien non il ne fallait pas rêver, après une courte descente sur Murs je m'engage vers le col de la Ligne avec un fort courant d'air de face. Courant d'air c'est gentil, dans les portions où je le prend de côté je suis contraint d'arrêter de pédaler pour maintenir mon équilibre ! Heureusement je retrouve rapidement du relief pour m'abriter.

 

Cette seconde bosse est montée avec plus de réserve, non seulement parce que sa pente est plus marquée mais aussi pour éviter de trop taper dedans. Je n'avais pas faim avant de partir et n'ai donc pas avalé grand chose au petit déjeuner. Par prudence je préfère faire une courte pause au sommet pour me ravitailler afin de ne pas devoir le faire dans la descente avec le vent de travers.

 

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Je ne suis pas le seul à avoir défié le Mistral, je rencontrerai de nombreux cyclistes tout au long de la journée. Il faut dire que dans le coin si on ne roule pas quand ça souffle on perd tout de suite plus de 200 jours dans l'année. Moins la pluie, moins le froid, moins la flemme, il ne resterait pas grand chose !

 

J'avance plutôt bien jusqu'ici aussi je poursuis en direction de Sault par Saint Hubert, toujours sur ces routes étroites et granuleuses caractéristiques des Monts de Vaucluse. Le vent y est moins présent maintenant, ce qui rend encore plus agréable cette sortie. A Monnieux je prends la direction opposée afin d'être rentré avant 12h30, comme convenu.

 

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Au passage cela me permet de retourner dans ces Gorges de la Nesque que j'aime tant. La longue descente en faux-plat permet d'en profiter au maximum. Mais l'heure tourne, plus le temps de faire des photos il faut envoyer un peu. Passé Villes sur Auzon éole devient mon allié pendant quelques kilomètres, jusqu'à Méthamis. Pas besoin d'appuyer fort sur les pédales, le compteur grimpe tout seul à 50km/h.

 

Ce n'est plus la même histoire après Méthamis. Je le prends de travers pratiquement tout le retour, et constate qu'il a pris de la force depuis le matin. Et plus je me rapproche du Rhône, plus le Mistral est énervé ! Retour au point de départ à 12h25, contrat rempli pour cette première demie-journée avec une moyenne intéressante de plus de 31km/h.

 

Je remonte sur le vélo une heure plus tard, et alors que je m'attendais à avoir les jambes lourdes comme à chaque fois que je fais une pause prolongée je constate qu'il n'en est rien. Alors c'est reparti !

 

Cette fois je prends plein nord, non pour défier inutilement le vent mais pour bénéficier de son appui au retour. Dans la plaine dégarnie je ne peux faire autrement que de subir ses assauts répétés, ses rafales parfois violentes qui me giflent et me clouent sur place. Alors que mon gabarit me permet habituellement de prendre une bonne vitesse de croisière sur terrain plat, là je peine à conserver un nombre supérieur à 20km/h sur ce petit cadran qui semble me narguer. J'avais presque oublié à quel point il est difficile d'affronter cette furie. C'est avec soulagement que je me met à l'abri des digues de l'Ouvèze pour faire cap à l'est, vers les Dentelles de Montmirail.

 

L'accalmie est de courte durée, quelques kilomètres plus loin je dois de nouveau lutter pour rester sur le vélo. Beaumes de Venise est traversé au ralenti avant une portion plus facile vers le sud et Caromb.

 

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En arrivant à Modène je rattrape un petit groupe de cyclistes qui prennent aussitôt ma roue. Dans le village suivant, Saint Pierre de Vassols, une courte rampe se présente à nous, et bien évidemment ça double aussitôt. Joueur je monte le rythme, mais avec déjà 170 bornes dans les pattes je prends tout de même une petite dizaine de mètres de retard. Et bien évidemment à la sortie du village tout le monde s'arrête et repasse derrière. J'adore.

 

Au carrefour suivant je grimpe aussitôt vers Crillon, 2 petits kilomètres bien raides entre des murs de pierres sèches. Le groupe a disparu, sans doute pour attendre les retardataires. C'est mieux ainsi, je suis encore assez bête pour me tirer la bourre en haut de la bosse.

 

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Si un court instant l'idée de m'attaquer au Ventoux m'a effleuré l'esprit, j'ai bien vite changé d'avis en voyant les nuages passer à toute allure au dessus de la tour sommitale. Je ne suis pas suicidaire non plus. Donc à Bédoin je repars au nord en direction de Malaucène via le petit col de la Madeleine. Au nord veut dire : vent de face...

 

Dans le col de la Madeleine ça va encore, le relief est suffisant pour atténuer la force du Mistral, mais ensuite je retrouve les mêmes difficultés de progression qu'en début d'après-midi. J'en ai la tête qui tourne. Je ne traverse pas Malaucène mais rejoins directement le pied du col de la Chaîne. Les premières pentes sont dures à avaler, toujours avec ce vent qui siffle des oreilles. Je choisis de faire une halte sur une aire de pique-nique et de m'allonger quelques minutes sur un banc, les yeux fermés, pour retrouver mes esprits. Je suis véritablement enivré, et fatigué mentalement de lutter depuis le matin contre cet adversaire invisible.

 

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Cette petite pause m'a revigoré, les derniers hectomètres de ce col passent tout seul, de même que la courte remontée sur Suzette. A partir de là le vent devient plus favorable, me poussant dans une descente déjà rapide. C'est quand même mieux dans ce sens là !

 

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Je n'ai plus qu'à "gérer" les parties où le Mistral me fouette le flanc et profiter de sa force lorsque la route s'oriente au sud. Les longues lignes droites ne sont plus des ennemies mais des alliées, les kilomètres défilent.

 

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Je rentre avec peu de fatigue physique, c'est surtout mentalement que la journée a été rude. Cela fait partie du jeu et de la préparation, sur le REV j'aurais immanquablement des moments durs à surmonter, autrement plus durs que ce putaing de Mistral.

 

La journée en chiffres :

Distance : 227.3 km

Dénivelé : 2170 m

Durée : 7 h 41

Vitesse moyenne : 29.6 km/h

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 09:50

Pour un premier hiver passé dans la région grenobloise je n'ai pas à me plaindre, il a été tellement doux et sec que l'adaptation n'a posé aucun problème. Nous pouvons même nous permettre de belles virées en moyenne montagne sans craindre le froid, il faut juste prendre garde au verglas le matin passé une certaine altitude. Dans la continuité cette semaine a été printanière, idéale pour passer son temps dehors que ce soit sur le vélo ou dans les chaussures de rando.

 

En ce début d'après-midi je prend la direction de Grenoble que je vais traverser pour rejoindre la Chartreuse, massif que je n'ai pas encore visité cette année. Habituellement plus froid, j'ai attendu que la température passe les 15°C pour y promener mes roues.

 

La première demie-heure passée à traverser Grenoble n'est guère agréable, je n'ai jamais apprécié rouler dans la circulation urbaine. C'est donc avec un certain plaisir que je vois la route se redresser à la sortie de la ville lorsque je m'engage dans le col de Clémencière. Ce premier col se passe bien, dans une agréable chaleur.

 

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Une courte descente puis l'ascension continue en direction de Sarcenas. C'est une route que je n'avais jamais empruntée, je ne suis pas déçu ! La pente est assez sévère, les kilomètres ne défilent que lentement. Dans ces pourcentages mon dos douloureux depuis une dizaine de jours ne m'aide pas vraiment. Heureusement les paysages sont magnifiques, comme toujours en Chartreuse.

Juste après Sarcenas je retrouve la route du col de Porte au niveau du col de Palaquit. La route est moins raide, je retrouve une certaine facilité. La neige fait son apparition dans le dernier kilomètre du col, en faible quantité. Je bascule immédiatement dans la descente, retrouvant la fraîcheur à laquelle je m'attendais dans ce coin abrité du soleil si agréable en été.

 

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Pour la première fois de l'année également je me lâche dans la descente, profitant des routes sèches et de la douceur. En effet j'ai pu remarquer cet hiver que l'adhérence est bien moindre par temps froid, ce qui m'a valu de belles frayeurs même sur route sèche. Il faut dire que mon poids et mon centre de gravité particulièrement haut n'aident pas vraiment.

 

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Le col du Cucheron me semble invariablement aussi dur à passer. La pente n'est pas insurmontable et pourtant j'ai toujours du mal à y hisser ma grande carcasse. C'est une portion de route que je n'apprécie guère, ce qui explique sans doute en partie cette sensation de difficulté. Et bien sûr c'est là que mon dos me fait particulièrement souffrir, me brûlant non seulement les reins mais aussi jusque dans les chevilles, irradiation bien connue de tous ceux qui ont des déboires avec leur nerf sciatique.

Encore une fois je me régale dans la descente, rapide, tout en profitant au maximum du paysage et de la vue sur la prochaine difficulté, le col du Granier.

 

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Celui-ci est bien plus facile à escalader, surtout de ce côté-là. Ce n'est pas le cas sur les autres versants, longs et pentus.

 

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A l'ombre du Granier la descente sur Chapareillan est particulièrement fraîche. Certaines portions très humides imposent la prudence, alors quand la route retrouve les rayons du soleil sur le bas je lâche totalement les freins, pour flirter avec les 90km/h. C'est grisant !

 

La suite l'est beaucoup moins. Je n'ai ni le temps ni le dos pour rentrer par les Balcons de Belledonne comme j'aime à le faire. Alors ce sera en fond de vallée, dans la circulation, pendant une trentaine de kilomètres. Je quitte le Grésivaudan juste avant d'arriver dans l'agglomération grenobloise, à Murianette, pour grimper par une agréable petite route.

 

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Je retrouve le calme, et des jambes. Je poursuis ma route vers Venon par un bon coup de cul alors que le soleil disparaît derrière le Vercors. Ce sont des instants que j'aime vivre sur le vélo.

 

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Plus que quelques kilomètres de grimpette avant de basculer de l'autre côté, avec vue sur le massif de Belledonne éclairé par les derniers rayons de soleil. Je n'ai pas pris d'éclairage, il est temps de rentrer et vite.

 

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Le retour tout en descente par Uriage, Vaulnaveys et Vizille est effectivement rapide. Je retrouve mes pénates à l'extrême limite de ce qu'il était possible de faire en sécurité sans être équipé pour la nuit. Mon dos n'est pas en plus mauvais état qu'en partant, je vais pouvoir remettre ça dès le lendemain !

 

La sortie en chiffres :

Distance : 139.7 km

Dénivelé : 2750 m

Durée : 5 h 21

Vitesse moyenne : 26.1 km/h

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 22:04

Le REV n'étant que dans 5 mois les longues chevauchées montagnardes ne sont pas encore à l'ordre du jour. Par contre la météo particulièrement favorable depuis quelques temps permet tout de même de prendre un peu d'altitude. Aussi je me suis offert quelques heures de promenade du côté du Vercors cet après-midi.

 

Sur mon plan d'entraînement il est noté : samedi 12 février, durée 4h30. Afin de rentrer juste avant la nuit j'enfourche le vélo à 13h30, direction Vif. Je croise et double un nombre important de cyclistes sur ces premiers kilomètres. Le beau temps fait sortir les frileux, emmitouflés comme s'il faisait -10°C. Aux Saillants je bifurque sur la gauche pour monter à Monestier de Clermont en passant par Saint Martin de la Cluse puis Sinard.

 

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Bien que la température soit douce je ne croise plus un seul vélo. A croire que la grimpette est interdite avant le mois d'avril... Pourtant ça fait un bien fou.

Monestier passé il ne me reste plus que quelques centaines de mètres à parcourir pour atteindre le col du Fau. A partir du col l'autoroute prend fin, aussi la circulation sur la N75 en ce premier jour de vacances parisiennes est particulièrement désagréable. Heureusement je ne l'emprunte qu'un court instant avant de prendre la direction de Saint Michel les Portes.

 

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Se présente à moi le col de l'Allimas par son versant le plus intéressant. La première partie permet de remonter des gorges et de découvrir au détour d'un virage le Mont Aiguille se dressant fièrement au devant de la route. Ensuite la pente se redresse jusqu'au sommet, exception faite d'une courte partie descente après le hameau de La Bâtie.

 

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Comme partout dans la région il n'y a que très peu de neige. Si cela désespère les stations de ski c'est par contre tout bon pour nous, cyclistes. D'ailleurs il n'y a pas foule à Gresse en Vercors.

A la sortie de Gresse je quitte cette route qui redescend vers Monestier de Clermont pour aller chercher le col des Deux.  Simple formalité en ce sens une fois évitée la plaque de verglas dans le hameau éponyme. La suite logique est le col de l'Arzelier, mais pour le mériter je choisi de faire un crochet par Saint Guillaume et par là même rajouter une belle bosse à la collection du jour.

 

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Petit à petit le ciel s'est couvert. Dommage, ce coin est tellement beau sous le soleil.

Je suis surpris de pouvoir encore maintenir un rythme très correct après les séances éprouvantes réalisées cette semaine. Le corps encaisse bien la charge de travail, c'est de très bon augure pour la suite de la préparation.

Comme à Gresse il n'y a pas grand monde au col de l'Arzelier, si ce n'est quelques VTTistes. J'enfile rapidement un coupe-vent et me lance dans la descente à la poursuite de l'un d'eux. Il me faudra de longs kilomètres pour le rattraper, car si je prend plus de vitesse dans les parties rapides je ne peux rivaliser dans les courbes serrées et parfois glissantes.

 

Il me reste encore une heure à faire, donc plutôt que de rentrer directement je me dirige vers Varces puis Pont de Claix avant de remonter en direction de Champagnier. Une dernière boucle en passant par Brié et Vizille que déjà la nuit tombe, marquant la fin de ce bel après-midi de vélo.

 

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La sortie en chiffres :

Distance : 119.3 km

Dénivelé : 1330 m

Durée : 4 h 27

Vitesse moyenne : 26.8 km/h

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 20:13

 

 

 

J'en ai marre !

 

 

 

 

Mais de quoi ? Marre de l'étroitesse d'esprit, de la médisance, de la connerie qui malheureusement prennent le dessus dans nos vies. N'avons nous pas oublié l'essentiel ?

 

Nous n'évoluons plus dans une société de consommation mais de sur-consommation. En découlent des dérives comportementales affligeantes : nous nous plaignons de tout, de tout le monde, tout le temps. Faisons un petit récapitulatif :

 

 - Il faudrait que nous soyons payés à ne rien foutre, et si possible très grassement. Un petit rappel : c'est la rémunération qui résulte du travail, pas l'inverse !

 

 - La neige doit être interdite lorsque nous ne sommes pas en vacances au ski. C'est le grand bordel à cause de quelques centimètres de poudreuse, état de guerre, blindés en renforts. Et si nous laissions la voiture de côté ? Après tout la très grande majorité de nos déplacements n'excèdent pas quelques centaines de mètres, non ?

 

 - Venons-en au vélo : les cyclosportives sont trop chères, le cadeau n'est jamais assez bien, les douches trop chaudes, le repas trop froid. Et si nous faisions de vélo pour le simple plaisir de rouler et non pas pour faire se pavaner et faire le rebelle ? Après tout personne ne s'inscrit avec une arme pointée sur la tempe que je sache.

 

 - Les blogs sont un formidable outil de partage. Mais aussi une plate-forme qui permet de médire, de salir, de cracher gratuitement son venin sur d'honnêtes gens. Dans quel but, pourquoi ? Internet c'est comme la télé, si le programme ne plaît pas on change de chaîne.

 

Des exemples comme cela il y en a des centaines, des milliers même, sur à peu près tous les sujets imaginables. Nous nous sommes enfermés dans nos mondes virtuels pilotés par les smart phones, continuellement conectés à internet et ses réseaux soit-disant sociaux. Sur Facebook nous avons des quantités impressionnantes d'amis, mais en réalité ? Avec combien de personnes "physiques" partageons-nous réellement notre vie ? 50, 20, 10, une poignée ou même pas ? Des gens meurent et se momifient tranquillement chez eux sans que personne s'en aperçoive. Normal ?

 

Ceux qui me connaissent le savent : je suis allergique à Facebook, je n'ai pas de portable et ne me sert pratiquement jamais de mon téléphone fixe. Seul internet à mes faveurs. Et pour autant je ne suis pas réfractaire à l'évolution technologique, mais ce n'est pas elle qui guide ma vie, elle améliore simplement mon quotidien sans devenir indispensable. Ce qui m'a permis de faire de merveilleuse rencontres, de nouer de véritables amitiés.

 

Puisque la grève est à la mode je vais donc en faire usage pour une durée indéterminée et ne me focaliser que sur la moelle de l'existence, profiter de ma famille, des petits plaisirs simples de la vie et du moment présent. Vivre simplement, sans se prendre la tête, sans se laisser empoisonner par des absurdités, n'est ce pas le début du bonheur ?

 

A bientôt.

 

 

 

 

 

Peut-être...

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