Nouveau rendez-vous avec Sébastien, mais cette fois nous sommes tous les deux sur le vélo. Il m'a convié à venir voir passer la tête de course de la Marmotte par deux fois, à Allemond et dans la montée finale sur l'Alpe d'Huez. Cela nous permet de faire une jolie boucle en arpentant les routes en balcon qui courent au dessus de Bourg d'Oisans.
Nous arrivons tôt à Allemond, bien trop tôt même. Au moins comme ça nous avons le temps de prendre place sur le barrage avec vue sur la longue ligne droite qui y mène.
La première vague passée nous nous élançons à notre tour, vers Villars Reculas. La pente n'est pas très soutenue mais j'ai rapidement du mal à suivre le Sébastien. Je n'ai pas touché au vélo depuis 15 jours, je le paye. Cela ne m'empêche pas de profiter du paysage, magnifique, qui s'ouvre sous nos yeux tout au long de la grimpée.
Bizarrement je commence à sentir que quelque chose cloche sur le vélo. Le Canyon étant en réparation (j'ai renvoyé le cadre cassé et attend le nouveau) j'ai remis en état mon vieux Bianchi que j'avais réservé pour le home-trainer. Mais voilà que la manivelle gauche se dévisse ! Je suis contraint de finir cette première bosse sur une jambe pour rejoindre Sébastien qui m'attend au village. Il a la présence d'esprit d'arrêter une voiture qui passe à ce moment. Bingo, ce sont des cyclistes belges et ils ont tout ce qu'ils faut pour remettre la manivelle en place. Ouf...
Nous pouvons donc poursuivre notre route vers Huez en profitant de la fraîcheur toute relative du matin. Je fais ce que je peux pour tenir les roues de Séb, peine perdue. Petite sortie de récup pour lui ! D'ailleurs que ce soit en vélo ou en voiture je ne vois de lui guère plus que son dos...
... sauf quand il s'arrête pour m'attendre ou remplir ses bidons (mais depuis quand boit-il sur le vélo ?) !
Huez, nous redescendons jusqu'à La Garde pour reprendre la route en balcon qui nous mène jusqu'au Freyney d'Oisans. Superbe cette route, pour peu que l'on n'ai pas le vertige. Elle surplombe la vallée de la Romanche dans un calme reposant.
Arrivés au barrage du Chambon nos routes divergent pour un petit moment. Sébastien avait prévu de faire un aller retour jusqu'aux Deux Alpes mais je ne me sens pas de le faire avec ce qu'il reste encore à monter derrière. Je commence donc l'ascension du col de Sarenne alors que Séb grimpe de l'autre côté.
Nous nous sommes mis d'accord pour finir ce col ensemble, je grimpe donc tranquillement et en profite pour me ravitailler et dégainer l'appareil photo autant que possible.
Pas très frais le gonze...
Après les lacets je fais une longue pause pour attendre Séb, et profiter de ce coin de montagne.
Malgré les 18km supplémentaires (et 700m D+ !) Séb ne mettra qu'une grosse vingtaine de minutes pour me rejoindre. Maintenant que je suis bien refroidi il me faut un bon kilomètre pour retrouver un rythme correct.
Au sommet nous ne traînons pas malgré les 29°C (nous sommes à 2000m !). La descente sur l'Alpe d'Huez, ponctuée de remontées casses-pattes, est très dégradée ce qui causera la perte de l'un de mes bidons. Décidément...
La station est encore bien calme, ce ne sera plus le cas dans quelques heures. Des hordes de cyclistes émoussés arrivent !
Nous redescendons jusqu'à ce virage qui permet d'avoir une vue d'ensemble du bas de l'ascension. Ainsi nous verrons arriver les coureurs de loin. Mais nous avons une bonne heure d'avance, il faut se faire patience. Le soleil cogne, je suis en train de cuire (je rentrerai avec un bon coup de soleil). Tout à coup, PAN !!! Un véritable coup de feu, c'est mon pneu arrière qui a explosé. Enfin la chambre, le pneu est intact, bien heureusement. Une petit séance de réparation fera donc passer le temps. J'espère en avoir fini avec les problèmes de vélo !
Après avoir vu passer les randonneurs puis les concurrents de la Mi-Marmotte nous assistons au début de la bagarre finale dans les lacets en dessous de nous. Un groupe de cinq homme éclate sous l'impulsion de Bert Dekker.
Il est suivi de près par Michel Snel qui remportera finalement l'épreuve pour moins de 30 secondes !
En troisième position à ce moment l'italien Micula Dematteis qui conservera sa place jusqu'à la ligne d'arrivée.
Viennent ensuite Nicolas Ougier avec Jean-Christophe Currit puis Bart Bury, Bart Deurbroeck et Eric Leblacher.
Pour compléter ce top 10 (non 11 !), Sander Smits, Olivier Dulaurent et David Polveroni :
Dans ces conditions (plus de 30°C) je tire mon chapeau à tous les concurrents. Tous ont bien souffert sur ces pentes, le visage de certains en ont attesté.
Il est temps pour nous de regagner Allemond en croisant des grappes de cyclistes de moins en moins véloces. Dans la plaine nous nous relayons efficacement pour lutter contre le vent défavorable. Au final une sortie courte (environ 82km pour moi) mais particulièrement pentue. Et je dois dire qu'en voyant passer la course cela m'a fait quelque chose... Vivement 2011 !
Le parcours :
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